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Vers la fin de novembre 2006, dans une salle souterraine du Conseil Régional, la Mission Régionale d'Interaction Culturelle (MIRDIC) réunit secrètement une quinzaine d'intellectuels alsaciens.
Il s'agissait d'élire une « figure positive, dans laquelle les Alsaciens puissent se reconnaître, et dans laquelle on puisse reconnaître les Alsaciens ».
« .Il nous manque un grand homme, un écrivain, un homme politique, un penseur... Cervantes, c'est l'Espagne, et l'Espagne se reconnaît en Cervantes. Shakespeare, c'est l'Angleterre ; Dante, l'Italie ; Napoléon, la Corse ; Bob Marley, la Jamaïque ; Jeanne d'Arc, la Lorraine. Et l'Alsace ? Hans im Schnogeloch ? Gänseliesel ? Qui est à la capitale de l'Europe ce que Kafka est à Prague ? Rembrandt à Amsterdam ? Joyce à Dublin ? Victor Hugo à Paris ? »
La réunion se déroula très mal. On allait vers l'échec, lorsque soudain, un participant proposa une solution inédite et inouïe.
Et, en mars 2007, on découvrit « par hasard » le Journal intime d'un intellectuel strasbourgeois du XIXème siècle, dans les caves d'un vieux lycée : un paquet de cahiers, qui contenaient aussi des oeuvres littéraires, poésies, romans et contes.
L'auteur s'appelait Floréal Krattz, probablement ; né en 1828, il avait mené une vie effacée marquée par les échecs et l'indécision. Un écrivain inachevé...
Il disparut tragiquement dans le bombardement de Strasbourg en août 1870.
La Société d'Etudes Krattziennes (SEK), fondée à l'automne 2007, commença la publication de ses oeuvres en octobre 2008 : le Journal, puis les Nouvelles fantastiques, les Poésies diverses, le roman Fabricius ou les Partisans d'Altitona, enfin les Contes d'almanach et récits policiers.
Vers 2011, lorsque parut son chef d'oeuvre : Les Mystères de Strasbourg, Floréal Krattz était « devenu l'incontournable symbole de l'âme alsacienne, prise en un moment-clé de son élaboration, dans ce creuset du XIXème siècle, précurseur de notre modernité ».
Le dossier réuni par François Hoff révèle de nombreux textes inédits de notre « écrivain inconnu », il retrace toute l'histoire de la découverte, et dit enfin toute la vérité.
