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«Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner»,
s'exclamait Maximilien Robespierre à la barre de la
Convention, la veille de sa chute, le 8 thermidor an II : la formule
est caractéristique de sa passion et de son emphase. Elle
fait partie de l'abondant florilège qui alimente aussi bien les
critiques contre le tribun intolérant que les louanges envers
l'homme politique intègre. Tellement intègre d'ailleurs, qu'il
finit par agacer le Danton imaginé par Georg Büchner, qui
lui lance : «Robespierre, tu es d'une probité révoltante».
Instigateur des horreurs perpétrées sous la Terreur, homme
d'État rigide, implacable et déshumanisé pour les uns ; héros
et héraut des droits de l'homme, dirigeant incorruptible,
bouc émissaire pour les autres (moins nombreux cependant)
: admirateurs ou contempteurs, rares sont les indifférents
lorsque l'on évoque la figure de Robespierre.
Comment un banal avocat d'Arras, promis à une traditionnelle
carrière locale, s'est-il trouvé propulsé en quelques mois
à l'avant-scène de l'actualité ? Comment a-t-il pu concentrer
sur sa personne une bonne partie du ressentiment contre ce
que l'on a appelé la Terreur ? Cécile Obligi a choisi de donner
la parole au principal intéressé : Robespierre lui-même.