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Cet ouvrage offre un état des lieux de la diversité du gouvernement
des villes dans le monde arabe et musulman en évoquant les différents
acteurs, leurs pouvoirs respectifs et leur marge de manoeuvre dans le
contexte très particulier des soulèvements de 2011. Au-delà de cette
contingence révolutionnaire, une question principale sert de fil conducteur
: quelles sont les réorganisations induites par la mondialisation, le
néolibéralisme et la transition politique sur la gestion et l'aménagement
urbains ?
La palette d'acteurs faisant la ville s'est élargie au fil des dernières
décennies : élus locaux, cadres techniques et autres experts des municipalités,
promoteurs, sociétés privées mandatées dans le cadre de contrat
de gestion déléguée, associations promues au nom de la «bonne gouvernance»,
collectifs de citoyens ordinaires, notabilités marchandes
et représentants l'État... Comment ces différentes catégories d'acteurs
interagissent, se chevauchent et se concurrencent-elles ?
S'inscrivant dans une perspective résolument locale pour décrypter
les rapports de pouvoir, l'État en action et les arrangements à l'oeuvre,
cet ouvrage témoigne d'une complexification générale du jeu des
acteurs dans les villes, en partie liée à l'application des mots d'ordre
néolibéraux (privatisation, décentralisation, participation). A l'échelon
local et dans la pratique, il ressort une recherche accrue de compromis,
mais ces négociations ne gagent ni d'une démocratisation ni d'une meilleure
gestion urbaine.