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Le 29 février 1880, contrevenant aux ordres reçus, le pâtre G. laisse la
chèvre de Charles-Pierre R. à l'étable. Furieux, ce dernier se rend aussitôt
chez G. et, sans sommation, le tue d'un coup de fusil.
En Corse, tout au long du XIXe siècle, la criminalité atteint des niveaux
record, que l'on ne retrouve sur aucune partie du territoire national.
Dès 1833, le procureur général nommé sur l'île s'inquiète de ce
«fléau». Pour lui, «la régénération de la Corse est plus qu'utile, elle est
indispensable et urgente».
Mais si les différents gouvernements ont tenté de traiter le «cas corse»
par tous les moyens, de l'interdiction du port d'armes par Napoléon III
à l'envoi de brigades de gendarmerie et aux cérémonies de réconciliation
officielles entre familles, ils n'ont jamais pu venir à bout de ce
particularisme. De fait, le code de l'honneur qui anime les habitants
de l'île, comme la plupart des sociétés méditerranéennes, demeure
largement incompréhensible pour les contemporains.
En 1932, André S., bandit activement recherché par les autorités, clôturait
encore sa lettre à La Jeune Corse en ces termes : «Plutôt cent
mille fois la mort qu'une seule fois le déshonneur»...