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Voulant impérativement atteindre le développement durable, le Mali pays enclavé d'Afrique de l'Ouest mise sur le foncier comme instrument incontournable. Ce pays, voit dans la marchandisation des ressources foncières à grande échelle une véritable aubaine. Aussi, il décide d'adapter son cadre juridico-politique d'accès à ces ressources, au risque de décalage, d'incohérence et de flou entre ses stratégies politiques et la réalité foncière. Cependant, la modification du régime foncier entreprise par l'Etat, risquant d'exposer le peuple à la spoliation des droits fonciers coutumiers, l'accroissement de la pauvreté rurale et des inégalités, la destruction de l'agriculture familiale, bute justement à la résistance des spécificités socio-écologiques. Le pari d'atteindre le développement implique t-il la renonciation aux droits fonciers coutumiers et aux méthodes traditionnelles séculaires de gestion et de préservation de la nature dans lesquels se reconnaissent près de 80% de la population ? Si oui, pour quel type de développement ?
Info autore
Franco-Malienne, Alima CHENE-SANOGO est titulaire d'un doctorat en droit, d'un Master II Professionnel-Droit Privé à l'Université de Bourgogne et d'un Master II Professionnel- Droit Civil à l'Université D'Assas de Paris.Juriste Consultante, elle travaille dans les domaines des droits des Femmes et de Développement, en France et au Mali.
