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Notre enfance en Franche-comté
Enfants de la guerre et du baby-boom
Naître en Franche-Comté, c'est appartenir à un pays qui, en trente ans, a connu de nombreux bouleversements et de multiples évolutions, urbaines, paysagères et économiques. C'est revendiquer une identité originale, un tempérament forgé au fil des années par les épreuves, le labeur, les conditions de vie parfois austères. Que nous soyons paysans, montagnards, de la plaine, vignerons, le sang qui coule dans nos veines s'ancre dans un terroir rude, difficile à apprivoiser. Ces Francs-Comtois, qui se définissent comme « têtes de bois », rétifs à l'instar de leur cheval de trait qui laboure les prés de la Comté, ont su tirer profit des ressources de leur terre, au temps de l'Occupation. Ces hommes et ces femmes fiers n'ont jamais baissé les bras, luttant farouchement pour préserver leurs traditions et leurs savoir-faire. Des années 1940 aux années 1970, l'histoire de la Franche-Comté a vu défiler une guerre, une reconstruction industrielle et artisanale, ainsi que les trente glorieuses. Ce pays si bien croqué par la plume de Marcel Aymé, où de tout temps, des maquisards à la vouivre, la sylve a offert un refuge bienfaisant à l'ombre des grands chênes, a su conserver un patrimoine folklorique et gastronomique qui, au XXe siècle, contribue encore à sa renommée. Un pays qui a su rester fidèle à la devise de ses habitants : « Comtois, rends-toi, nenni ma foi. »
Chloé Chamouton voue un attachement particulier à la Franche-Comté, sa région de coeur qui l'a vue naître et grandir.
