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Dans sa politique de lutte contre les violences basées sur le genre, l'Etat du Sénégal a ratifié la plupart des conventions relatives à la discrimination des femmes. Sur le plan législatif, une certaine amélioration est même notée en matière d'engagements pris par le pays suite au vote de la loi 06-99 de 1999 qui modifie le code pénal en aggravant les peines encourues par les auteurs de violences à l'encontre des femmes et des filles. Malgré ces prouesses, la violence infligée aux femmes s'accentue considérablement dans la société sénégalaise, notamment dans la commune de Kaolack. Depuis l'affaire D.N. une jeune femme enceinte battue à mort par son mari en 1993, déclenchant ainsi une série de mobilisations des associations féminines, les violences continuent de défrayer la chronique. Cela a poussé les organisations regroupées sous le Forum d'Initiative Citoyenne des Femmes Leaders de la Région de Kaolack à faire une déclaration en 2009 pour attirer l'attention des autorités sur la gravité du phénomène. Djélia LY s'est interrogée sur les déterminants socioculturels du phénomène de violences faites aux femmes et sur les stratégies de lutte du Point d'Ecoute de l'APROFES Kaolack.
Info autore
Militante des causes féminines, Djélia est titulaire d¿une maîtrise en sociologie et d¿un Master II en Genre et Consolidation de la Paix à l¿Université Cheikh Anta Diop de Dakar. La plupart de ses recherches portant sur la problématique du genre, elle a rédigé pour le GREFFELS une revue documentaire sur Les violences faites aux femmes au Sénégal.
