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"L'automate resta assis, immobile pendant cinq longues secondes, et alors très lentement, très précautionneusement, très mystérieusement, il se pencha en avant et dit d'une voix creuse et spectrale qui semblait venir des entrailles de la terre: «je suis hanté...»"
Tel est le monde de W.C. Morrow, peuplé d'automates hantés, de suicides commercialisés, de pendules vengeresses, un monde où rôde la folie, où le fantastique se mêle au quotidien.
Oubliées pendant plus d'un siècle, les nouvelles de ce recueil, neuf petites merveilles à l'efficacité et à la précision impeccables, viennent d'être exhumées par un éditeur de Seattle. Elles sont traduites ici pour la première fois.%br%
W. C. Morrow, qui avait lu les nouvelles d'Edgar Poe, celles de son ami Ambrose Bierce, mais aussi quelques français comme Vidocq ou Gaboriau qu'il cite, s'est forgé un style qui lui est propre. Il a même créé un genre que l'on pourrait appeler le fantastique policier ou peut-être déjà le thriller. Il a eu l'intuition de quelques-uns des grands thèmes qui baliseront la littérature de genre au XXème siècle: l'angoisse urbaine, la folie meurtrière, et ce mystère qui n'est jamais si opaque que lorsqu'il est à portée de main, derrière une porte, dans la pièce du fond ou dans le comportement d'un proche.
Alfred Jarry ne s'y était pas trompé, lui qui affirmait à propos d'un recueil paru en France en 1901: "On n'a encore rien écrit de pareil". Ces nouvelles inédites le confirment.%br%