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C'est peu dire, Belle-Ile est plus que cela, elle est féminine et envoûtante. Avec Daniel Dufour, illustrateur de talent, laissez-vous doucement guider sur ce plat pays, paisible et souriant qui pourtant affronte gros temps et gros vents Port-Coton, Locmaria, Sauzon, Bangor, Le Palais et sa citadelle !
Vauban y construisit des fortifications, qui figurent parmi les chefs-d'ouvre de l'architecture militaire, Monet y planta son chevalet, littéralement envoûté par la Côte Sauvage, Sarah Bernhardt y passa de longs séjours dans un fort, qui ressemble à un décor de théâtre, et qui désormais porte son nom. Vieille coutume de marins, ici, les façades des maisons sont rehaussées de couleurs vives, avec ce qui reste des peintures des coques des bateaux de pêche. A chacun ses priorités. Façades rose pastel, vert pomme ou bleu - marine comme il se doit - un peu façon pulls que l'on trouve dans les magasins d'accastillage.
Belle-Ile a aussi sa Côte Sauvage, ses falaises déchiquetées, le bruit fracassant de la mer, ses phares avec leurs drôles de petits chapeaux rouges, d'un rouge vif qui fait le bonheur des aquarellistes, un peu le rouge des fanions des casiers qui tranche si bien avec les reflets métalliques des mers démontées, ou encore cette tache rouge sous le bec du goéland d'Audouin.
A Belle-île, le Conservatoire du littoral, avec le concours précieux et efficace de la Communauté de communes, déploie toute son énergie pour protéger ces côtes de sable et de vent.
