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Puces, caméras, bases de données et fichiers pullulent
aujourd'hui et s'interconnectent de plus en
plus largement : dans une journée ordinaire de vie
urbaine, chacun de nous est «tracé» au moins une
bonne dizaine de fois. La Commission nationale de
l'informatique et des libertés (CNIL) elle-même
a alerté sur la mise en place d'une «société de la
surveillance».
À partir de besoins légitimes et d'apparence
anodine (suivre le parcours scolaire des élèves,
réguler le trafic urbain, etc.), le fichage global
peut, dans les toutes prochaines années, mettre un
outil extrêmement performant au service de la
sélection, de la discrimination, de la stigmatisation
des «déviants» et du contrôle social généralisé.
D'autant que les politiques actuelles, sécuritaires,
xénophobes, traqueuses de fraudeurs dans la
«France d'en bas», ne cessent d'oeuvrer en faveur
d'un surcroît de surveillance. D'où la nécessaire
critique de ce marché de dupes qu'est l'échange des
libertés contre une protection illusoire.
Au coeur du combat contre les projets de
fichiers gouvernementaux, la LDH dresse ici un
tableau inquiétant de la situation en France, où le
recul des libertés menace la vie privée, l'action militante,
le travail social, les associations de défense
des droits... Mais la mobilisation de la société civile
peut faire reculer les gouvernants. Expliquer, alerter,
mobiliser : la défense des libertés et de la vie
privée appelle plus que jamais à la «vigilance
citoyenne» et au débat démocratique le plus large.