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La place de la victime sur la scène pénale fait débat aussi bien
pour les chercheurs en droit et en politique criminelle que pour
l'ensemble des citoyens. Des expressions récurrentes dans le
discours public contemporain, comme «montée en puissance des
victimes» ou «envahissement de la scène pénale par les
victimes» ou, au contraire, «insuffisante prise en compte des
victimes», prouvent l'extrême actualité du sujet. Un des
mouvements de politique criminelle remarquable est cette
attention nouvelle pour les victimes d'infractions pénales,
partout en Europe, conduisant à la recherche de réponses
étatiques (législatives et judiciaires) et sociétales (associatives
et/ou individuelles) pour répondre avec justesse aux attentes de
diverses natures des victimes.
Cet ouvrage de droit comparé offre au lecteur trois entrées en proposant
d'abord des «Figures nationales» (Allemagne, Angleterre,
Belgique, Espagne, France et Italie), avant de le conduire
dans un deuxième temps par des «Éclairages supranationaux» à
réfléchir aux fondements européens et communautaires du droit
des victimes qui ne sont pas étrangers au statut particulier de la
victime devant les juridictions pénales internationales. Enfin,
dans la troisième partie de l'ouvrage, sous le titre «Regards croisés»,
trois approches ont semblé s'imposer, la première anthropologique,
la seconde et la troisième plus juridiques. Il en est ainsi de
l'action pénale et de la question lancinante de l'indemnisation
et/ou de la réparation.
La souffrance intime des victimes est partout présente dans les
textes constituant ce livre avec l'idée-force si bien exprimée par
Paul Ricoeur : «Derrière la clameur de la victime se trouve une
souffrance qui crie moins vengeance que récit.»