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Avec l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, le basketball
a un nouveau terrain : la Maison-Blanche. Tout en
incarnant une diversité qui forme le socle de l'identité
américaine, Obama aura tenté de dépasser la color line,
cette ligne de partage entre les races, pour proposer une
société «post-raciale» - une expression qu'il regrettera
car encore trop audacieuse. Les fantômes de la NBA lui
donne raison, montrant qu'au sein même d'un collectif
sportif majoritairement noir, dont on a cru qu'il était
l'exemple même du dépassement de la question raciale, le
«fantôme» de la race n'est jamais loin. Une preuve en est
l'arrivée en son sein du Chinois Yao Ming et le scandale
qui secoua la ligue lorsque son entraîneur déclara que le
joueur fut victime de décisions arbitrales prises en partie
pour des raisons ethniques. Avec environ 40 % de joueurs
originaires de nations étrangères, le problème racial au
sein de la NBA a acquis une dimension éminemment
plurielle, analysé au sein du prisme de la mondialisation,
du libéralisme et d'une rivalité économique États-Unis/Chine.
La complexité des rapports de force au sein du
sport peut nous montrer ceci : le discours post-racial
d'un Michael Jordan ne désire rien d'autre qu'occulter le
fantôme de la différence qui lui fait si peur.