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Longtemps considérés comme des domaines distincts et séparés, voire concurrents, la presse et la littérature font pourtant
partie d'un continuum discursif et culturel, dans lequel circulent et se recyclent des oeuvres, des genres, des poétiques, des individus et des réseaux divers. L"« ère médiatique », dans laquelle entrent les pays européens à partir du XIXe siècle, entraîne une modification profonde du statut de la littérature et de ceux qui la produisent : écrivains, hommes de lettres, publicistes, journalistes, sont pris dans un processus d'interférences entre la sphère médiatique et la sphère littéraire.
Partant d'un auteur (Grigorios Xenopoulos, 1867-1951) et d'un corpus de base grecs, cette étude se propose d'aller plus loin dans la problématique et d'explorer l'évolution que l'avènement du journalisme moderne apporte au niveau du canon, de la vie littéraire, des figures auctoriales et du rôle de l'écrivain en régime médiatique. Dans cette perspective, l'exemple de la Grèce, d'envergure et de géographie relativement restreintes, peut rendre plus évidentes les étapes de transition. D'autre part, la nouvelle matérialité de l'écrit - supports journalistiques, romans-feuilletons, fascicules, éditions populaires -, exige une étude synthétique de ce vaste ensemble de la culture médiatique et des nouveaux mécanismes de communication. Chroniques, critiques littéraires, ouvrages de vulgarisation, « mauvais genres » de la littérature de large diffusion, romans et autres types de textes qui s'épanouissent dans la presse, sont ici mis en relation et en interaction, pour exposer les enjeux de ce changement de paradigme littéraire.