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L'Equateur n'est sans doute pas le plus connu des pays d'Amérique latine. En contribuant à combler nos lacunes, l'ouvrage de Ch. Rudel nous incite à sa découverte. Voilà une terre faible par ses dimensions, immense par son passé, un pays latino-américain dont la moitié de la population n'est pas d'origine «latine», un territoire formé de deux mondes qui s'ignorent, même s'ils se côtoyent parfois : celui de la sierra et celui de la côte.
Son histoire commence plusieurs dizaines de siècles avant l'arrivée de Christophe Colomb. Elle sera marquée d'étapes d'une importance considérable, du «royaume de Quito» au VIIIe siècle à la conquête par les Incas sept siècles plus tard, des premiers coups portés par les conquistadores jusqu'à la défaite des Espagnols... en 1822, suivie de l'indépendance reconquise huit ans après. Mais le pays n'est pas au bout de ses peines, et les XIXe siècles vont être marqués par une instabilité chronique et des guerres - comme celle qui, en 1941/42, aboutira à l'amputation de la moitié du territoire équatorien.
Mais l'âme du pays, ce sont les communautés indiennes, à l'histoire tissée de marginalisation et de rébellions. Enfin, le touriste en mal d'émotions esthétiques ne se lassera pas de découvrir villes et sites somptueux, musées et trésors archéologiques à profusion - sans parler, bien sûr, de l'archipel des Galapagos, ce paradis des tortues géantes, universellement connu.
