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Jamais, depuis quelques décennies, l'enfant n'a fait l'objet d'un
investissement aussi important dans notre société. Assurer sa protection
apparaît comme une préoccupation essentielle. Pourtant
un regard sur la réalité et le traitement des situations permet de
constater un réel écart entre cette volonté unanimement affichée
et l'efficacité parfois discutable de nos institutions. L'auteur ne se
contente pas ici de relever une certaine surdité à la souffrance de
l'enfant et au déni de la psychopathologie, constatée chez des intervenants,
il en recherche les racines dans des contradictions implicites.
Protéger l'enfant de la maltraitance se heurte souvent
aux droits des parents, or, ce sont eux qui se font entendre des
professionnels.
Protéger l'enfant ce n'est pas seulement lui éviter des dangers
extérieurs, c'est aussi le protéger de la violence intérieure, c'est-à-dire
lui donner des limites. Or, il faut reconnaître que le
développement de nos valeurs individualistes, disqualifiant les
concepts d'autorité et de hiérarchie, empêche de nombreux
adultes de mettre l'enfant à sa place d'enfant, c'est-à-dire d'assumer
un rôle véritablement éducatif. Le public et les professionnels
non impliqués directement dans cette pratique ne voient pas
toujours les conséquences de ces choix de notre société.
Dans un style clair et précis, à partir de situations concrètes tirées
de son expérience, l'auteur montre comment se mettent en scène
ces contradictions, tant dans les familles que dans les institutions.