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Le différend autour du Sahara occidental ne s'inscrit dans aucune
des formes préétablies de la conflictualité internationale. Sa spécificité
a justement plaidé pour une perpétuité d'environ quatre décennies, alors
que l'Espagne franquiste détenait la clef de son élucidation dans le cadre
du recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale. Internationalisé
donc, le différend saharien sillonnera les cieux de l'Organisation
des Nations Unies (ONU) et en épuisera un agglomérat de résolutions
sans aboutir à un dénouement consensuel et définitif.
La complexité du différend saharien a été révélée, au grand jour, par
les formules équivoques adoptées dans l'Avis consultatif de la Cour
Internationale de Justice, avant de se cristalliser dans les difficultés
inhérentes à la mise en oeuvre du Plan de règlement. Mais depuis l'an
2007, l'insolubilité du différend saharien est moins certaine, si tant est
que l'Initiative d'autonomie présentée par le Maroc a été favorablement
accueillie par les instances onusiennes. Cette nouvelle phase dans le
traitement du dossier saharien par l'ONU conforte la pratique internationale
en matière d'autodétermination, et atteste de la volonté unanime
des membres influents de la Communauté internationale de consacrer
une lecture évolutive du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Initié et dirigé par le Centre d'Etudes Internationales, le présent
livre, envisagé sous un angle majoritairement juridique, transcende
l'acception chronologique pour se construire une identité transversale,
thématique et institutionnelle.