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« Pas à Mézidon ! Pas ma propre soeur ! Le coup était terrible. Je savais que le sida était une maladie impitoyable, incurable et que les gens en parlaient comme de la peste. Les personnes infectées par le virus étaient considérées comme « l'ayant bien cherché ! ». » Comment dire le vrai quand celui-ci semble tout droit sorti d'une fiction tellement il est difficile. Simplement poser les mots, expulser ce qui pèse depuis tant d'années et empêche d'avancer. D'abord, prendre le recul nécessaire pour porter un regard extérieur sur cette famille en apparence ordinaire ; en apparence.
Enfin, revenir sur soi et s'exprimer, dire que l'on est victime des violences d'un père alcoolique. A l'adolescence, les traumatismes de l'enfance cristallisés poussent à l'autodestruction : alcool, drogue, anorexie, solitude, mise en danger de soi jusqu'à la séropositivité.
L'histoire de deux soeurs, Marie et Sophie, où l'une parvient à surmonter le mal de vivre quand l'autre laisse trois orphelins. Une écriture dure, sensible et sans fard.
