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Après Psaumes du bel amour et Psaumes de l'espérance, Gérard
Bocholier propose dans Le poème exercice spirituel une série de
méditations sur l'écriture poétique. Le poème devient un
exercice spirituel dans la mesure où le travail de la langue
est aussi travail sur soi-même, dans le sens aussi où, plus ou
moins confusément, le poète sait qu'il doit s'effacer devant
quelque chose - ou quelqu'un - de plus grand et de plus fort
que lui. «Qu'il soit croyant ou non, tout poète sent l'existence
de la Présence, de ce qu'il hésite parfois à nommer
"quelqu'un" et qui n'est autre que tout l'invisible qui le
dépasse». Ni pure transparence, ni expression détournée de
soi, le poème découvre ce qui est déjà là, mais oublié. La
poésie, «achèvement de la philosophie» comme le pense
Heidegger - c'est-à-dire dévoilement de l'originaire ? Gérard
Bocholier le dit à sa manière : «Tout est inscrit, déjà, au plus
intime. Tout est donné. Une seule mission : restituer.»