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De septembre 1939 à mai 1945, les Rennais éprouvent tous les malheurs de
la guerre : afflux de réfugiés, alertes et bombardements, proches prisonniers,
difficultés d'alimentation, joug des occupants. Ils seront maréchalistes, attentistes, d'autres collaborateurs ou résistants, autant de comportements avant de
voir, au bout de quatre ans, leur cité meurtrie enfin libérée.
Étienne Maignen, Rennais, qui, enfant, a vécu cette période, propose un
tableau composé par petites touches, ajoutant aux faits globalement connus
des témoignages inédits, des précisions ou éclairages nouveaux sur les vies
rennaises à cette époque. Il s'est particulièrement attaché à expliquer le déroulement des bombardements de la ville. Les documents présentés à l'appui sont
éloquents.
Les Chroniques rennaises, 1939-1945 constituent un apport qu'apprécieront
les Rennais qui, ayant de cinq à vingt ans à l'époque, vécurent ces événements
insérés dans la trame de leur vie quotidienne alors qu'ils n'étaient pas à même
d'en comprendre certains aspects. Elles
devraient aussi intéresser les plus jeunes
qui n'ont souvent eu de cette époque rennaise que des bribes éparses et désordonnées, insuffisantes pour saisir ce que fut cette guerre pour Rennes et ses habitants.
