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Cette étude sur la ménopause a été menée auprès de femmes d'âge mûr, d'hommes et de professionnels de la santé de La Havane. Les données ethnographiques recueillies, ayant pour objet la transition individuelle des femmes au terme de leur vie reproductive, mettent en lumière la construction socioculturelle de la ménopause, produite dans le contexte cubain de transition socio-économique. Ce travail aborde la place qu'occupent les femmes au sein de la société cubaine : dans la famille, les lieux de travail et les organisations de masse. Il porte sur les pratiques et les discours cubains entourant la santé en général d'abord, et ensuite, la ménopause. Une attention particulière est apportée à la manière dont sont construits les récits ethnographiques, pour en dégager la trame, les stratégies narratives et les idiomes culturels. L'analyse des récits, parce qu'elle fait ressortir les diverses voix qui font entendre les multiples appartenances des femmes, permet de comprendre comment s'opère la liaison étroite entre les dimensions individuelle, sociale et politique dans la vie des femmes cubaines.
Info autore
Marguerite Soulière est anthropologue médicale de formation (Ph. D. Université de Montréal) et professeure à l¿École de service social de l¿Université d¿Ottawa. Elle s¿intéresse à la construction sociopolitique du risque, à la (dé)pathologisation des événements des cycles de vie (naissance, adolescence, ménopause).
