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Trop souvent considérées pour leur potentiel touristique, les îles françaises des Caraïbes soulèvent des enjeux sociaux et identitaires incontournables. Afin d'apporter un éclairage nouveau sur les différentes représentations au fondement du discours martiniquais, le registre individuel et collectif est analysé à partir des perspectives rhétorique et actancielle. Le lieu unique que constitue le discours permet un accès privilégié à la dynamique de tension entre les sources d'identité. À partir des éléments historiques et des courants identitaires existants en Martinique, les éléments composant l'identité martiniquaise sont analysés, soit le phénomène d'insularité, les moeurs et les valeurs, la langue créole, la question controversée de l'école, la place de l'Autre, les préjugés de couleur, le sentiment d'appartenance des Martiniquais interrogés et les mythes au fondement de la mémoire collective. Il s'agit donc de mettre en lumière la façon dont le lien social se tisse dans un processus de mouvement entre ces pôles de tension. Le cas martiniquais permet d'aller au-delà des réflexions identitaires traditionnelles et d'envisager de nouvelles pistes d'analyse.
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Titulaire d¿une maîtrise en science politique à l'Université du Québec à Montréal et de formations complémentaires en gestion, management public et pédagogie de l¿enseignement supérieur, Sophie Gélinas est aujourd'hui directrice de la Délibération publique à l'Institut du Nouveau Monde, où elle se spécialise en participation citoyenne.
