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Après l'effondrement de l'ordre bipolaire et l'unification de l'Allemagne, on a assisté à une accélération de la construction européenne. Le traité de Maastricht prévoyait la création d'une Union Économique et Monétaire (UEM) et ouvrait les perspectives d'une politique de défense commune susceptible de déboucher à terme sur une défense commune de l'Europe. Toutefois, les conflits qui ont éclaté dans la péninsule balkanique ont démontré l'impuissance des Européens et c'est à l'initiative des États-Unis et sous l'égide de l'OTAN qu'une paix précaire a pu s'établir en Bosnie-Herzégovine et dans la province du Kosovo. Depuis lors, l'Union européenne tente de se doter de capacités militaires qui lui permettraient d'agir d'une façon autonome sur la scène internationale. Des progrès ont été accomplis sur cette voie après le sommet européen de Helsinki en décembre 1999 mais des incertitudes subsistent.
Le colloque organisé en juin 2001 par le Centre de Relations Internationales et de Stratégie (CRIS) de l'Université de Paris I (Sorbonne) se proposait d'éclairer les enjeux de "La politique européenne de sécurité et de défense" (PESD) en examinant ce projet sous tous ses aspects, politiques, économiques et militaires. Une quinzaine de spécialistes, français et étrangers, ont apporté leur contribution à ce débat et ont mis en évidence les difficultés de l'entreprise. Les communications réunies dans ce volume prêtent une attention particulière aux problèmes soulevés par la mise en oeuvre d'une stratégie d'intervention autonome et s'efforcent de tirer les enseignements des attentats du 11 septembre 2001 quant à l'avenir de la PESD.
