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De nombreuses industries sont aujourd'hui soumises à des changements technologiques et contraintes à s'adapter. Ce livre insiste sur l'importance des mécanismes collectifs d'évolution. La diffusion des meilleures pratiques au sein d'une industrie peut emprunter deux chemins distincts: le premier repose sur les échanges et la diversité, le second sur la convergence et l'isomorphisme. Ainsi, dans l'industrie photographique, le développement de standards de cartes mémoires pour appareils numériques illustre cette proposition: autour du standard «Compact Flash», des partenariats répétés sont mis en place par des entreprises hétérogènes (comme Nikon et HP) alors que le standard «Memory Stick» est développé par une entreprise seule (Sony) qui transfère cette technologie par des licences.
Quelles sont les conséquences de l'interconnexion des ressources, des alliances, de l'imitation et des effets d'échelle externes sur les variables clés de l'adaptation d'une industrie? Pour répondre à cette question, un dispositif méthodologique reposant sur la simulation est déployé, ancré dans un positionnement réaliste (au sens de Campbell). Un modèle multi-agents est construit, à partir d'un algorithme génétique. Ce modèle est validé par comparaison de ses résultats, d'une part à la littérature et d'autre part aux phénomènes observés dans l'industrie photographique.
D'un point de vue théorique, selon l'«approche ressources», la dynamique de l'adaptation consiste à approcher l'adéquation entre des portefeuilles de ressources et un environnement changeant. Les théories évolutionnistes sont utilisées pour concevoir un mode de changement lamarckien au sein d'une population d'entreprises, marquée par la transformation et la sélection interne de ses portefeuilles de ressources. Les théories de la complexité révèlent le principal moteur de l'adaptation: l'interdépendance.
