Ulteriori informazioni
«Après avoir décrit et jugé
quatre à cinq-cents tableaux,
finissons par produire nos titres ;
nous devons cette satisfaction
aux artistes que nous avons
maltraités, nous le devons aux
personnes à qui ces feuilles sont
destinées ; c'est peut-être un
moyen d'adoucir la critique
sévère que nous avons faite de
plusieurs productions, que d'exposer
franchement les motifs de
confiance qu'on peut avoir
dans nos jugements. Pour cet
effet nous oserons donner un
petit Traité de peinture, et
parler à notre manière et
selon la mesure de nos connaissances
du dessin, de la couleur,
de la manière, du clair-obscur,
de l'expression et de la
composition.»
Diderot
Le hasard a voulu que Diderot
fût non seulement philosophe,
dramaturge et écrivain, mais
également salonnier, c'est-à-dire
critique d'art. En 1759, son ami
Grimm lui demande de rendre
compte, dans la Correspondance
littéraire, des expositions qui se
tenaient au Louvre tous les deux
ans, et où figuraient les envois
des artistes membres de l'Académie
royale. Telle est l'origine des Salons,
que Diderot rédigera à neuf
reprises, jusqu'en 1781, et qui
obligeront leur auteur, considéré
aujourd'hui comme l'un des
pères de la critique d'art en
France, à acquérir «des notions
réfléchies de peinture et de
sculpture».
La présente anthologie de
textes, recueillis et présentés
par Jean Seznec, propose une
vue d'ensemble sur la pensée
esthétique de Diderot. Elle est
accompagnée de huit illustrations
et suivie des études sur la
conception artistique de Diderot
par Arthur Cohen, Michel Delon
et Jean Starobinski.