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Deux voies rivalisent aujourd'hui en Amérique latine. Par
leurs politiques, leurs projets et leurs doctrines, Hugo Chávez,
le président du Venezuela, et Alvaro Uribe, le président de la
Colombie, symbolisent deux manières radicalement opposées
de concevoir la politique nationale et régionale.
Malgré des parallèles parfois rapides les rapprochant sous
l'étiquette de «populistes» ou de «néo-populistes», la situation
des deux pays, après plusieurs années de pouvoir, est très
différente. Chávez cherche à exporter sa politique vers d'autres
États, alors que son bilan intérieur est contesté. De son côté,
Uribe a connu des succès importants sur la route de la paix et
de la stabilisation de la démocratie dans son pays. Les relations
entre le Venezuela et la Colombie se sont en outre compliquées
du fait de la dimension internationale prise par la rivalité entre
les deux hommes.
La confrontation est donc manifeste entre le «projet bolivarien»
de Chávez qui encourage la lutte «révolutionnaire» et une
politique colombienne de renforcement de l'autorité de l'État
avec l'appui des États-Unis.
Dans cette lutte pour le leadership politico-moral de l'Amérique
latine - dont l'affaire Betancourt a notamment été révélatrice
-, le Brésil du président Lula a su s'interposer dans le match
Chávez-Uribe pour asseoir sa puissance dans la région.