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Au IIe siècle de notre ère, Rome domine le bassin
méditerranéen. Mais ses fonctionnaires et ses soldats
adorent Isis, Attis, Mithra, les Baals de Commagène et
d'Héliopolis. Les dieux de souche égyptienne, syrienne,
anatolienne ou même iranienne occupent les sept collines.
En Occident, ces divinités orientales sont présentes dans
les ports fluviaux et maritimes, dans les camps et les
villes de garnison, de l'Écosse aux lisières du Sahara, et
même dans certains bourgs de la «Gaule profonde».
Qui sont ces dieux venus d'ailleurs ? Comment sont
organisés leurs cultes et leurs clergés ? Que signifient-ils
pour leurs fidèles ? Robert Turcan répond à toutes ces
questions, en étudiant l'ensemble de ces dévotions
immigrées, sans négliger les cultes marginaux ou sporadiques,
traitant également des courants gnostiques,
occultistes et théosophiques (comme l'hermétisme et
les oracles chaldaïques).
Déesses-chattes, -serpents ou -poissons ; mères à
l'enfant ou maîtresses des fauves ; reines du ciel, de
l'amour ou de la mer ; dieux sacrifiants ou sacrifiés,
souffrants et sauveurs, morts et renés, ophidiens ou
cavaliers à tête de chien, de chacal, d'âne, de coq ou de
lion, souverains du monde sidéral ou infernal : Robert
Turcan nous guide dans cet extraordinaire panthéon
polymorphe où la piété des Romains s'est dépaysée,
avant de se convertir à une autre religion grandie sur un
surgeon de l'Orient sémitique.