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Du Vél'd'Hiv à la bombe H
Dans les années 1930, Robert Dautray s'appelle encore Robert Kouchelevitz. À l'école, les professeurs ne parviennent pas à prononcer son nom, ses camarades de classe ne jouent jamais avec lui ; il doit rentrer tôt à la maison pour aider les parents, de pauvres émigrés russes.
C'est l'Occupation. Pour échapper aux Allemands, la famille se divise. Le père est déporté à Auschwitz d'où il ne reviendra pas. La mère se cache avec ses enfants dans les Alpilles. Robert est berger mais il passe quand même le bac.
À la Libération, il est reçu premier à l'École des arts et métiers. Un professeur l'y remarque et songe pour cet élève hors norme à l'École polytechnique. Sans trop y croire, Robert tente le concours. Il en sort premier, n'en éprouve aucune fierté, sa mère non plus. Ils ont d'autres préoccupations : survivre.
Devenu major de PX, l'ingénieur-physicien rencontre des hommes importants, est initié aux usages de la bonne société, Mais seuls les mystères de l'atome retiennent l'attention du jeune savant. Une obsession qui permettra à la France, alors très en retard et très soucieuse de s'aligner sur les grandes puissances, de se doter, à la fin des années soixante, de la bombe H, ce glaive si puissant qu'il permet d'assurer la paix entre les nations.