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La France connaît un déficit d'entreprises de taille moyenne, comptant de 50
à 500 salariés, dont il découle un nombre insuffisant de mini-groupes français
ayant de 500 à 3 000 salariés. Ces entreprises qui nous manquent, ce sont les
gazelles. Parmi 1,2 million de PME existantes, ces 20 000 entreprises croissent
deux à trois fois plus vite que la moyenne et sont à l'origine de plus de la moitié
des créations nettes d'emplois. Mais comme l'ensemble des entreprises françaises,
elles ont une rentabilité inférieure d'un tiers à celle de leurs homologues étrangers,
notamment outre-Atlantique, en raison d'obstacles structurels spécifiques
à notre économie. De ce fait, elles plafonnent plus tôt, sont de plus petite taille
et sont moins nombreuses que leurs homologues étrangers.
Afin de mieux valoriser ce potentiel sous-exploité, Jean-Paul Betbèze et Christian
Saint-Étienne proposent de traiter certaines rigidités plus générales du marché
français et de prendre des mesures spécifiquement ciblées sur les PME.
Les mesures envisagées sont déclinées selon quatre chantiers : accélérer la croissance
des PME, restaurer leur profitabilité, ouvrir et stabiliser les marchés et
soutenir les trajectoires de croissance forte. Parmi les principales mesures figurent
la réduction des délais de paiement (surtout ceux de l'État), une diminution du
taux d'impôt sur les sociétés, la mise en place d'un small business act facilitant
leur accès aux marchés publics ou encore une amélioration des conditions de
leur financement.