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Le haha est, selon Littré, «une ouverture faite au mur d'un jardin avec un fossé en dehors pour laisser la vue libre». Ici l'ouverture du mur a été fermée quand le domaine a été transformé en hôpital psychiatrique. Joséphine, une jeune malade, a découvert ce fossé envahi de hautes herbes, et elle s'y rend souvent.
Les deux syllabes : «ha-ha», évoquent aussi les accès de rire violents et irrépressibles qui secouaient parfois la jeune fille avant son admission à l'hôpital.
Sa cure presque terminée, Joséphine rencontre un jour, dans le haha où elle est allongée au soleil, un jeune homme, Alasdair. Ils se lient d'amitié, qui devient bientôt un amour malheureux. Joséphine mesure alors tout ce que la vie lui refuse : elle ne sera plus jamais comme les autres.
L'auteur, qui a travaillé dans un service de réadaptation des malades mentaux, connaît bien le milieu qu'elle décrit. L'héroïne et narratrice de cette histoire simple mais poignante est bouleversante d'authenticité.
Le Ha-ha est à la fois une œuvre littéraire et l'étude d'un cas clinique. Ce roman nous force à réfléchir sur la nuance qui sépare un esprit dit normal d'un esprit malade.