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Tout comme « Bretagne maritime », « Bretagne festive » est une sorte de pléonasme. D'ailleurs, dès le même XIXe siècle, les auteurs « folkloristes », insistaient sur le sens profond, viscéral, immémorial de la fête chez les Bretons armoricains. Sur leur frénésie de la danse et leur passion de la musique. Le barde Xavier Grall, à ce titre, n'avait pas tort d'écrire que chez ces gens-là, tout était prétexte à la fête. Fête pour le saint patron, fête pour l'aire neuve, al leur nevez, fête pour an dewezh bras, la « grande journée » agricole, fête pour la noce, la communion, le baptême, voire pour... les funérailles.
Aujourd'hui des joies plus urbaines et plus policées ont succédé à ces agapes claniques. Mais les Bretons ont toujours le sens de la fête. Et savent, avec juste ce qu'il faut de fierté, mais sans complexe de supériorité mal placé, maintenir les traditions essentielles. Le fest-noz ne se déroule plus dans une cour de ferme, mais dans la salle communale. Son âme en est-elle changée pour autant ?
Et puis, de la Nuit celtique au Stade de France au Festival interceltique de Lorient, en passant par la Gouel Erwan ou Fest-Yves, le jour du saint patron national, la Grande Troménie de Locronan, le pèlerinage du Tro Breizh ou les multiples pardons qui honorent 900 saints rigoureusement inconnus du Vatican, le championnat national des bagadoù ou celui de la musique de couple, à Gourin, ils ont su créer ou maintenir un dense réseau de fêtes qui fait de ce pays la figure de proue culturelle de l'Europe.
En avant pour un tour de Bretagne des fêtes et traditions, avec la plume experte de Thierry Jigourel et les photographies superbes de François Le Divenah.
