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L'éducation nationale doit faire face aujourd'hui à un double échec scolaire avec les adolescents : l'échec de certains jeunes qui ne parviennent pas à réussir à l'école, souvent même à supporter l'école ; et son propre échec, qui consiste à ne pas savoir comment gérer cette population scolaire, qu'elle soit plutôt dépressive ou plutôt agressive.
Le projet de l'auteur, membre de l'école publique, a été d'explorer les solutions alternatives, quitte à sortir un peu des sentiers battus de l'Education nationale. Existe-t-il des écoles, qu'elles bénéficient ou non de financements publics, qui aient relevé et relèvent encore le défi que ces jeunes nous posent ? Existe-t-il des écoles qui savent faire, peu ou prou, ce que nous ne savons pas faire ? L'Education nationale a-t-elle quelque chose à apprendre de ce qui lui est extérieur ?
Ce projet de départ l'a amenée à rencontrer les directeurs des Maisons Familiales Rurales, les responsables des Maisons de la Fondation d'Auteuil, les équipes des écoles Waldorf, et quelques directeurs d'écoles hors contrat ou sous contrat. Elle leur a posé ces deux simples questions : quelle est votre pratique pédagogique avec les élèves les plus difficiles ? Cette pratique réussit-elle encore aujourd'hui, face à la montée du malaise et parfois de la violence chez les adolescents ?
Enquête faisant, Cécité Delannoy a également croisé des enseignants et des établissements publics qui ont tenté de mettre en œuvre des solutions originales au sein de l'institution. Lorsque ces solutions semblent réussir, pourquoi ne se diffusent-elles pas davantage ? Pourquoi restent-elles désespérément marginales ? Faut-il vraiment aller dans les banlieues de l'école pour trouver remède aux problèmes des jeunes des banlieues ?
Enquête, analyse, puis prospective... Cet ouvrage espère faire connaître des pratiques intéressantes mais peu connues, et contribuer pour sa part à la réflexion sur une indispensable, inéluctable, mutation de l'école.
