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La gloire et la croix
Le domaine de la métaphysique
*** Les héritages
Théologie
La Gloire et la Croix, oeuvre majeure de l'un des plus grands théologiens du XXe siècle - « l'homme le plus cultivé de son temps », a pu dire de lui le Père de Lubac - marque une façon neuve d'aborder et de construire la théologie, qui lui donne toute sa force en l'enracinant dans l'histoire de la pensée et dans le mouvement de l'homme vers Dieu.
Avec Les Héritages s'achève l'étude du « domaine de la métaphysique », c'est-à-dire des fondements humains, métaphysiques, artistiques, spirituels d'une expérience totale de la gloire divine.
Après une analyse de l'oeuvre de Nicolas de Cuse, qui noue d'une main puissante les fils de la tradition occidentale - hellénisme et christianisme, passé et avenir -, l'auteur discerne, au débuts des Temps Modernes, deux grands mouvements de pensée. Le premier, jalonné par les noms de Goethe, Hölderlin, Rilke, Heidegger, apparaît comme un appel au secours de l'humanité chrétienne qui, menacée d'être coupée du monde, cherche la médiation de l'Antiquité. Dans le second, la « métaphysique de l'esprit », qui commence avec Descartes, philosophes et littérateurs cherchent à contempler la gloire dans l'esprit humain, tantôt mis en relation immédiate avec Dieu, tantôt, comme dans l'idéalisme allemand jusqu'à Hegel et Marx, identifié avec l'esprit absolu.
En conclusion, l'auteur cherche à situer « le lieu de la gloire dans la métaphysique », puis à montrer comment « l'amour garde la gloire ». Ainsi le christianisme, héritier de tout l'effort antérieur de la pensée occidentale, reçoit pour mission d'intégrer dans la contemplation de la gloire divine elle-même toute la gloire de l'être.
