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Admirée, notamment pour la légèreté de son porche et souvent confondue avec une cathédrale, l'église paroissiale de Notre-Dame d'Alençon, n'avait pas jusqu'à présent suscité d'étude approfondie.
L'orientation de la démarche scientifique de cet ouvrage dépasse largement le cadre d'une monographie traditionnelle. Si l'analyse des sources et du monument renouvelle complètement l'approche historique et archéologique de l'édifice, la prise en compte de facteurs historiques, sociaux et économiques permet de mieux cerner la place de l'église dans son environnement, et surtout de saisir son fonctionnement.
Jacques Dubois aborde ainsi des aspects souvent occultés. Il s'intéresse tout particulièrement à l'étude et à l'évolution des différents revenus qui déterminent le rythme et l'importance du chantier. La définition de la maîtrise de l'ouvrage reste un point essentiel : qui prend les décisions et quelle est la nature des relations entre commanditaires et artisans ? Enfin l'analyse du chantier, sa composition et son organisation, donnée indispensable, se poursuit en évoquant sans distinction le cadre quotidien des hommes de l'époque.
C'est donc un ouvrage d'ouverture qui contribue à renouveler nos connaissances sur le flamboyant, les élites urbaines et les artisans du bâtiment à la fin du Moyen Age.
