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Décapage mécanique des soudures en acier inoxydable
Après soudage des aciers inoxydables, il est nécessaire de réaliser un traitement de décapage pour conférer aux différentes zones de la soudure une résistance à la corrosion équivalente à celle du métal de base. Ce traitement nécessite la mise en oeuvre d'acide nitrique ou d'acide fluorhydrique, ce qui présente des dangers pour les personnes et l'environnement. Dans certains cas, les industriels concernés préfèrent avoir recours à un décapage mécanique potentiellement moins contraignant à mettre en oeuvre en particulier lorsque les opérations doivent être réalisées sur site.
De plus, dans les applications pour l'industrie agroalimentaire ou la chimie fine, un polissage mécanique fin est souvent exigé pour limiter les risques d'encrassement et d'adhérence des biofilms. Après polissage complet de l'appareil, un décapage chimique peut apparaître comme un surcroît de précaution.
L'objectif de la présente étude, confiée à l'Institut de Soudure, est de valider les méthodes de décapage mécanique sur le plan de l'efficacité pour la tenue à la corrosion. Les résultats mettent en évidence que ces opérations donnent de bons résultats moyennant certaines précautions. Pour le procédé TIG, un simple brossage paraît être suffisant. Lorsque l'oxydation est plus importante comme dans le cas du procédé MIG, il faut araser au moins partiellement le cordon. Dans tous les cas, la finition doit garantir une rugosité la plus faible possible. Un Ra de 0,8 microns apparaît comme une valeur maximale. Cette limite est d'ailleurs identique à celle requise par l'industrie agroalimentaire pour assurer la nettoyabilité des équipements. Après décapage, la reprise de passivation peut prendre 2 à 3 jours mais elle ne dépend pas des conditions d'exposition.
