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L'avenir est incertain, pense-t-on avec raison. Il est pourtant des certitudes inéluctables. Notre planète est un espace fini, et toute
ressource non renouvelable à l'échelle de l'histoire humaine que nous consommons est perdue à jamais. C'est le cas des
énergies fossiles, le pétrole et le gaz mais aussi le charbon et l'uranium. Par ailleurs, la population de la terre augmente d'année
en année, et les populations des pays en voie de développement souhaitent parvenir au mode de vie et au confort matériel
extraordinaires que les pays développés ont atteints en quelques décennies seulement. Mais peut-on continuer à agir comme si
les ressources disponibles étaient compatibles avec l'accession de plusieurs milliards d'individus supplémentaires à ce mode de vie
gourmand en énergie ? Les premiers signes déjà perceptibles de tension, d'offre en pétrole à peine suffisante pour répondre à la
demande, dans un contexte de croissance accélérée de la Chine et bientôt, sans doute, de l'Inde, du Brésil et de quelques autres
pays émergents très peuplés, indiquent que ce pari risqué n'a aucune chance d'être gagné. Alors que faire ? Conserver autant que
possible nos précieuses ressources en énergies fossiles tout en favorisant la croissance et le progrès globaux de l'humanité, c'est
cela le défi du développement durable.
La responsabilité des pays développés
Nous ne pouvons pas exiger des pays en voie
de développement qu'ils renoncent au progrès
matériel et social pour des raisons de défense de
l'environnement : ils ne l'accepteraient pas, et ce
serait la porte ouverte à des conflits graves. Nous
ne pouvons pas non plus attendre d'eux qu'ils
trouvent les solutions techniques du développement
durable ou qu'ils inventent une nouvelle
forme de croissance. Seuls les pays riches disposent
des moyens nécessaires pour cela.
Les solutions : techniques, appuyées par
une volonté politique européenne forte
Nous ne sommes pas encore en contexte de
pénurie. Le pétrole et le gaz vont rester pour plusieurs
décennies des contributeurs majeurs à
notre demande en énergie. C'est pourquoi il faut
profiter de cette chance, de ce répit, pour commencer à bâtir l'avenir de la planète. Des approches en ce sens commencent plus ou
moins à être mises en place, aussi bien dans des cadres publics que privés :
- Développer la recherche dans plusieurs domaines :
énergies renouvelables, en particulier la fusion nucléaire
et les applications du solaire dans les pays du Sud ;
recyclage des déchets, notamment les plastiques ; voiture
électrique et pile à combustible ; amélioration de la
récupération des gisements d'hydrocarbures.
- Développer l'éducation et l'information dans le monde
entier : on accepte toujours mieux ce que l'on comprend.
- Instaurer une politique d'économie d'énergie.