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Comme l'attestent les grandes enquêtes, on assiste, depuis 30 ans en Europe, à une tendance vers l'homogénéité des pratiques et des valeurs.
Le courant dominant qui émerge de la 3e grande enquête sur les valeurs des Belges et présent dans chacun des chapitres de ce livre est le retournement entre groupe, individu ou institution. Le bonheur du citoyen belge est sa préoccupation majeure. Ce bonheur passe par un repli sur la vie privée, l'hédonisme, la libre disposition de son corps et l'appartenance à sa communauté et à son pays.
Les grandes institutions symboliques telles que l'Eglise, l'Etat, les classes sociales ne sont plus des instruments communs d'identification pour leurs membres. Elles ne fournissent ni modèles, ni valeurs, ni comportements unanimement acceptés. Chacun se veut libre de construire pour soi-même ses croyances, ses normes, ses mœurs et son mode de vie.
Mais l'idée principale émanant de cette étude est la préférence accordée par les Flamands, les Wallons et les Bruxellois d'abord à leur région d'appartenance, ensuite à la Belgique qui demeure une valeur sûre, mais avec des différences d'intensité selon les régions.
Belge toujours, oui ! Individualiste, expressif et de plus en plus enclin au civisme ordinaire, tels sont bien les traits qui émergent en cette fin de siècle et de millénaire avec des accents plus prononcés pour ces valeurs chez les plus jeunes et les plus scolarisés.
