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Malgré des évènements comme la guerre contre l'Irak, qui ont suscité des difficultés entre les Quinze, bientôt vingt-cinq, l'Europe de la défense a fait des progrès considérables. Le sommet franco-britannique de Saint-Malo le 4 décembre 1998, les sommets européens de Cologne et Helsinki en 1999, de Feira et Nice en 2000, de Stockholm et Laeken en 2001, de Séville et Copenhague en 2002, et enfin Athènes au printemps 2003, tous ont évoqué à des degrés divers la défense de l'Europe. La situation actuelle signifie que des questions aussi variées que les relations transatlantiques, l'OTAN, ou la situation des petits États membres, et donc la problématique politico-stratégique de l'Europe, doivent être repensées; que le cadre industriel, la coopération en matière d'armement, y compris le secteur spatial, et donc les financements nécessaires, sont à revoir.
À ces réflexions, il convient d'ajouter le rôle dont s'est dotée l'Union européenne au regard des crises, avec la définition des missions de Petersberg et lors des conflits intervenus sur le Vieux Continent. Ou encore s'interroger désormais pour savoir, sur la scène internationale, quelle est la place de l'Europe, alliée des États-Unis et partenaire de la Russie? Pourrait-on parler d'un axe Paris-Berlin-Londres?
Tels sont quelques-uns des thèmes abordés lors du colloque organisé conjointement par le Centre d'Études européennes (CEE) de l'Université Jean Moulin Lyon 3 et le Centre de Recherche sur l'Europe et le Monde contemporain (CREMOC) de l'Université Paris-Sud-XI.
Universitaires et experts se sont efforcés de tracer ainsi des perspectives pour l'avenir de la défense de l'Europe.
