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Bien que tombé dans l'oubli, Monseigneur Frayssinous, après
une brillante carrière de prédicateur commencée sous l'Empire,
est un des personnages les plus emblématiques de la Restauration.
Le régime repose sur l'appui mutuel du Trône et de
l'Autel. L'évêque d'Hermopolis, en qualité de Grand-maître de
l'Université, de ministre de l'Instruction Publique et des
Affaires Ecclésiastiques, est chargé tant par Louis XVIII que
Charles X de mettre en oeuvre cette politique de 1822 à 1828.
Elle se heurte aux idées et aux forces issues de la Révolution
qui s'expriment dans les Chambres et dans la presse. Elles
exploitent à fond quelques excès de certains ecclésiastiques,
donnant ainsi naissance aux mythes de la Congrégation et des
jésuites. Cette campagne, couplée au refus de Charles X d'admettre
le fait majoritaire à la Chambre des députés, provoque
la chute du régime en 1830 dans une vague d'anticléricalisme,
mettant fin à la tradition millénaire de l'alliance du pouvoir et
de l'Église. La fidélité de l'évêque aux Bourbons l'entraîne à la
fin de sa vie à rejoindre Charles X en exil, qui lui demande
d'assurer l'éducation de son petit-fils, le comte de Chambord.
L'union de ses grandes qualités d'homme d'église avec son
dévouement à la monarchie font de Monseigneur Frayssinous,
dernier évêque ministre, un héraut chevaleresque d'une civilisation
en voie de disparition.
Cet ouvrage apporte de nombreux éléments nouveaux dans
un débat crucial de cette période.