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Si le mot même d'«humanisme» a une connotation ambiguë, il n'en demeure pas moins que son sens a évolué au cours des siècles, et qu'au XXIe siècle, la notion qu'il recouvre est à préserver, mais aussi à réinventer.
La médecine est un art scientifique, dont la qualité dépend tant des compétences du médecin que de la fiabilité de ses outils. Il s'agit donc pour le praticien de concilier savoir et comportement et de tout mettre en oeuvre, pour son patient, avec sérénité et efficacité, afin de le guérir et/ou pour le soulager de sa souffrance. La médecine est donc essentiellement un humanisme, puisque son projet est d'accorder une attention particulière à la souffrance humaine, pour la guérir et l'apaiser dans le respect de la dignité de la personne.
L'humanisme médical, concept pour le moins ardu à définir, est cependant au coeur des préoccupations des praticiens d'aujourd'hui: le progrès médical et les tentations scientifiques qu'il entraîne ne risque-t-il pas de faire oublier l'Homme?
Que reste-t-il de cet humanisme quand les devoirs du médecin sont assujettis à des contraintes socioéconomiques, et non plus déterminés par la souffrance du malade?
Quelle est la part d'humanité recelée par le début et la fin de la vie humaine?
Quels sont les droits et devoirs du médecin et du malade, notamment concernant l'information, le soulagement de la douleur?
Autant de questions auxquelles s'attache à répondre cet ouvrage, fruit d'un travail collectif de médecins, de juristes et de philosophes.
