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Sur les terres farouches et souvent hostiles de l'Asie centrale et du Tibet, vouées au nomadisme, au lent cheminement des caravanes et au silence
du désert, la sauvagerie des paysages montagnards et des immenses solitudes de la steppe, ponctués par les havres réconfortants des vallées et des oasis, attise
depuis toujours la curiosité des voyageurs. Depuis les temps les plus anciens, ces hautes terres sont des lieux de passage, zones frontières attirant la convoitise des
grands empires, et passages obligés des routes de la soie entre Orient et Occident.
Parmi tous les voyageurs qui ont parcouru, depuis le Moyen Âge, l'Asie centrale et le Tibet, nombreux sont ceux qui ont vu leur récit controversé
ou leur entreprise condamnée : entre exploration et espionnage, archéologie et pillage, ethnologie et colonialisme, la frontière est parfois ténue. Quoi qu'il
en soit, pèlerins chinois des premiers siècles, missionnaires et ambassadeurs du Moyen Âge, diplomates et explorateurs, nous permettent d'accéder à un
monde resté longtemps inaccessible ; leur courage et leur détermination forcent le respect et l'admiration, et leurs récits de voyage se lisent comme des
romans d'aventures...
