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Comme Proust avait sa madeleine, on a tous dans le coeur un bonbon ou un biscuit qui a le pouvoir de vous ramener en enfance, sur les genoux d'un grand-père ou dans une maison accueillante. La vue, le goût, la consistance, l'odeur ou même la petite musique du papier d'emballage d'une friandise suffit à nous faire remonter le temps. Mais les douceurs ont aussi le goût d'une région dont elles portent souvent le nom. Elles y cachent une histoire aussi croustillante que craquante. Deux gourmandes impénitentes qui partagent le goût de la balade et de la géographie affective, Marie Le Goaziou et Catherine de la Hougue, ont poussé la porte de toutes les boulangeries, épiceries et autres palais de Dame Tartine qui se trouvaient sur leur chemin. Elles ont aussi questionné leurs amis, qui, après avoir affirmé: «Chez nous on ne mangeait pas de bonbons», évoquaient l'exception qui confirme la règle; cette friandise pour laquelle ils sont prêts à faire un grand détour, celle qui reste gravée dans la mémoire car elle s'associe aux jours heureux. Elles ont rassemblé tous ces petits morceaux de bonheur pour dresser le portrait d'une France gourmande et douce qu'on déguste patiemment ou que l'on mord goulûment selon le type de gourmand qui sommeille en nous.
Ensemble, elles ont vérifié que bonbons et biscuits adoucissent la vie et cultivent l'amitié. Elles vous offrent cette balade à la recherche du temps perdu, celui où il suffisait de déguster une «petite madeleine» pour nager dans la félicité.
