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Dans maintes régions de
notre littoral (Bretagne,
Vendée, Saintonge, Pays basque,
Catalogne, Languedoc, Provence...),
des communautés entières, insulaires
ou côtières, avaient l'habitude
de se mobiliser pour la pêche des
thons, et ce plusieurs mois par an.
Depuis l'Antiquité, ces magnifiques
poissons ont toujours fait l'objet
d'abondantes captures et d'ingénieuses
méthodes de conservation.
Les hommes, afin de piéger ou de
tromper le thon rouge et le germon
- les deux principales espèces de nos
mers -, ont mis au point des systèmes
complexes et astucieux :
madragues, seinches, pêches aux
leurres artificiels ou à l'appât
vivant... Pour aller chercher plus au
large les thonidés, les chantiers
navals ont construit de puissants
voiliers hauturiers comme le fameux
dundee. Ils ont aussi conçu des thoniers
canneurs, à l'exemple du babyclipper,
pour perfectionner une technique
venue d'outre-Atlantique.
En ce début du XXIe siècle, de grands
navires senneurs congélateurs parcourent
les océans et utilisent une
technologie de pointe qui laisse de
moins en moins de place au hasard
et de chance aux thons, alors que,
étonnamment, des procédés traditionnels
perdurent le long des côtes
atlantiques et méditerranéennes.
