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Pour le capitalisme contemporain, l'économie et la finance devraient
prendre le pas sur tout le reste. Les préoccupations humaines et
sociales, ou même intellectuelles, n'auraient droit de cité que dans ce
cadre. Ce qui porte en germe le risque d'un conflit majeur avec les
valeurs qui sont à la base de l'éducation. Et cela d'autant plus que
l'économie est aujourd'hui une économie de la connaissance, ce qui
donne à l'éducation un rôle de première importance.
Pour créer de la valeur, l'économie a en effet besoin de plus en plus
de mobiliser savoirs et connaissances. Comment répondre à cette
demande sans renoncer pour autant aux autres finalités de l'éducation
? Et notamment à sa mission première : mettre le savoir, bien
commun de l'humanité, à la disposition du plus grand nombre pour
les préparer à la vie économique mais aussi à la vie de citoyen ?
Ce livre tente de répondre à ces questions et à d'autres. Pourquoi et
comment les nouveaux modes de management du système éducatif,
avec indicateurs de qualité et de performances, présentent-ils le
risque d'un détournement des objectifs de la pédagogie ? Comment
faire pour que les nouvelles technologies de l'information et de la
communication servent le développement de l'éducation, au lieu
d'être l'instrument possible d'une marchandisation accrue de l'école ?
Comment empêcher l'appropriation privée des connaissances à travers
les mécanismes de la propriété intellectuelle et des brevets ?
L'Institut de recherches de la FSU a demandé à divers auteurs, universitaires
et chercheurs, de proposer leurs réflexions sur ces questions
fondamentales pour l'avenir.