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Ancien secrétaire général de la Fédération générale du
travail de Belgique (FGTB) et ancien président de la
Confédération européenne des syndicats (CES), Georges
Debunne est un syndicaliste dont la vie se confond avec
celle du mouvement ouvrier.
Son engagement en faveur de la construction européenne
a été de la première heure : il n'a cessé d'oeuvrer
pour qu'un syndicalisme de dimension transnationale
prenne forme et consistance dans la lutte et la négociation.
Pourtant, le regard qu'il porte aujourd'hui sur les orientations
de l'Union européenne et sur la Charte européenne
des droits fondamentaux est sans complaisance. Le primat
de l'économique sur le social et le culte du «droit à la
concurrence» font de la Commission européenne un
instrument au service de la seule logique libérale.
«La chute du mur de Berlin a ouvert la porte toute
grande à la mondialisation et à la pensée unique qui va de
plus en plus aiguiser l'attitude du patronat de moins en
moins enclin à faire des concessions. L'Unice a imposé les
vues d'un patronat pur et dur. La CES, dans un rapport de
forces de moins en moins équilibré, a souscrit des accords
et des compromis contestés qui permettent de ramasser
quelques petites satisfactions [...] mais qui s'inscrivent
dans un système libéral dominé par le capital», note ainsi
Georges Debunne.
Cet ouvrage ne constitue pas un réquisitoire de principe
contre l'Europe, mais exprime le profond désaveu d'un
militant qui assume le choix du fédéralisme et de la supra-nationalité
dans l'idée de renforcer et d'étendre les droits
démocratiques et sociaux, non de les détruire peu à peu.