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L'Organisation mondiale du commerce (OMC) voudrait soumettre
toutes les activités humaines à la logique marchande. Parmi les
outils dont elle dispose à cette fin, l'Accord général sur le commerce
des services (AGCS) est un des plus puissants.
L'objectif affirmé est d'aller progressivement, à travers des négociations
périodiques, vers le libre-échange des services, dans une
perspective totalement néolibérale. Aucun de ces services n'est
exclu a priori, comme le répètent à l'envi les textes de l'OMC.
L'AGCS menace donc directement les protections qui existent
dans tous les pays pour soustraire à la loi du marché des services
essentiels comme l'éducation, la culture ou la santé, et plus généralement
ceux que l'on appelle les biens publics.
Qu'en est-il après l'échec de la Conférence ministérielle de l'OMC
à Cancún récemment ? L'OMC est-elle durablement affaiblie ? Où
en sont les négociations sur la libéralisation du commerce des
services ? Pourquoi et dans quelle mesure les services publics
sont-ils la cible des libéraux ? Quelles sont les lignes de résistance
construites au cours des dernières années par le mouvement
altermondialiste ? Quelles propositions alternatives fait-il ?
Ce livre aborde l'ensemble de ces questions à partir d'une documentation
très complète. Il contient de nombreuses annexes, dont
- c'est une première - le texte de l'AGCS lui-même. Sans rien
enlever à la capacité de nuisance de l'OMC et des accords qu'elle
administre, il met cependant en garde contre une analyse unilatérale
qui sous-estimerait les effets propres des politiques néolibérales
menées par les gouvernements dans chaque pays.