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La croissance est un peu l'Arlésienne du gouvernement. Celle dont on ne cesse d'annoncer le retour mais qui n'est jamais au rendez-vous. Comme si n'étaient pas d'abord en cause les choix économiques et sociaux.
Personne ne conteste sérieusement le fait que redonner du pouvoir d'achat aux salariés est une des clés de la relance économique. Comment y parvenir ? En baissant les impôts directs comme s'obstine à le faire le gouvernement ? Le remède est socialement injuste et bénéficie d'abord à ceux qui sont déjà favorisés. Ou faut-il augmenter les salaires ?
Dans ce livre, les auteurs défendent résolument cette deuxième thèse. Ils réfutent l'idée qu'il y aurait conflit d'intérêt entre les salariés du public et ceux du privé. Certes, les mécanismes qui permettent de fixer les rémunérations ne sont pas les mêmes dans les deux cas. Mais toute l'histoire récente montre que leur évolution est comparable, ne serait-ce que parce que le secteur public représente aujourd'hui à peu près le quart de l'emploi salarié en France.
Ils expliquent dans le détail la façon dont les traitements des fonctionnaires sont calculés et évoluent.
Ils montrent comment les politiques salariales dans la fonction publique ont conduit à la situation actuelle où le système est à ce point grippé que le traitement minimum de la fonction publique est régulièrement dépassé par le Smic.
Ils présentent enfin un ensemble de revendications légitimes et socialement responsables.
À partir de la conviction qu'il faut sortir de la situation actuelle où le partage des richesses produites se fait toujours plus au détriment des salariés, où l'emploi se dégrade en même temps que les bas salaires se répandent, ils plaident pour des politiques salariales ambitieuses dans le public comme dans le privé.