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«On ne peut traverser le pont d'Avignon sans croiser
deux ânes, deux moines et deux putains.»
Proverbe provençal du XIVe siècle
Le premier âne a ployé sous les sacs de grains jusqu'à ce
que la peste le délivre du meunier son maître. Pourquoi
suit-il sur ses quatre pattes frêles un grand couillon sur
deux jambes ? Ce second âne est un jeune homme naïf
qui, au sortir de l'adolescence, se cherche un état. Naïf
certes, mais matois, et attiré à son corps défendant par la
gent féminine, à moins que ce ne soit l'inverse...
Un capucin sale et dépenaillé qui, à la suite d'un coup
violent sur le crâne voit le diable partout, soulève la foule
des badauds contre l'évêque d'Avignon, homme gourmet
et sage que domine une formidable paresse. Celui-ci
vivrait heureux sans le prêcheur fou, et à condition que
l'abbesse du bordel, dont le revenu lui revient de droit, ne
le grugeât point.
Cette première putain, pourtant courtisée par les riches
et les seigneurs, n'est émue que par les palefreniers. La
seconde gueuse est jeune, belle et audacieuse, au point
d'envisager d'ouvrir des étuves en Avignon, projet que
dame l'abbesse, qui craint la concurrence, voit d'un très
mauvais oeil.
Un beau matin de juin sur le pont aux vingt-trois arches
d'Avignon, le Diable met en scène cet improbable sextuor
et six destins s'enchevêtrent en des péripéties aussi
picaresques qu'imprévues, mâtinées d'humour.