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Le poids économique de Tokyo est le double de celui du Brésil tout entier.
L'économie moderne, loin de s'étaler ou de se dissoudre dans la télé-activité,
s'accompagne d'une concentration sans précédent des activités dans un ensemble
de mégacités fonctionnant en réseau. Une «économie d'archipel» émerge, qui
croise transversalement le système des États-nations et des économies dites
«nationales».
Ce livre décrit ce mouvement en explorant, de manière très concrète, les liens
qui le relient aux mutations de l'économie, à la mondialisation des entreprises et
de la production, à la compétition par l'organisation et l'innovation. Il aborde
aussi les enjeux politiques résultant du foisonnement des tissages horizontaux
qui déstabilisent la belle ordonnance verticale et emboîtée de nos espaces
institutionnels et imaginaires de référence.
Les problèmes soulevés sont de brûlante actualité. Les États-nations sont-ils
dépassés ? Y a-t-il place pour d'autres types de développement que ceux qui se
déploient dans le réseau des métropoles de premier rang ? Quel est l'avenir
des espaces périphériques et débranchés, dans un monde où les pôles riches les
perçoivent de moins en moins comme des gisements de ressources et de plus en
plus comme des charges inutiles ?