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Jadis instrument de souveraineté nationale et de structuration des territoires, les compagnies aériennes africaines sont aujourd'hui confrontées à la mondialisation du transport aérien international qui les soumet à une crise brutale et aux conséquences considérables. Pour faire face à cette mutation, les Etats africains avaient choisi à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire) une intégration progressive de leur marché intérieur aérien, permettant aux petites compagnies de se regrouper et de former ainsi des entités plus grandes, plus compétitives dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Mais les difficultés financières et les réticences des Etats à se séparer de leur compagnie retardent et compromettent cette intégration. Les compagnies aériennes africaines ne tirent pas avantage de la libéralisation et de l'expansion des trafics qui y est associée. Alors que des regroupements se font partout dans les différentes régions du monde, l'Afrique est en reste, accentuant de ce fait sa marginalisation.
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Madi GODJE, Docteur en géographie de l''Université du Havre. Chercheur associé au CIRTAI (Centre Interdisciplinaire de Recherche en Transports et en Affaires internationales)
