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Baptisées par les navigateurs arabes au nom de "Djazaïr al Qamar", les Comores représentent dans l''Afrique le lieu de théâtre de rencontres d''un peuple multiséculaire. La population, composée au croisement des civilisations africaines, arabes et européennes, bénéficie d''un patrimoine mixte et remarquable. Malgré les mutations rapides, l''analyse des réalités socioculturelles et économiques du pays nous amène à constater que l''archipel garde les stigmates d''un lieu de mémoire et de culture qui se vit mais ne se pense pas. Or, un peuple quivit le présent des autres n''a pas d''avenir. Le patrimoine,source de tolérance et de créativité apporte une part moindre de contribution aux problèmes dont souffrent nombre de nos sociétés. Nos décideurs le considèrent comme l''enfant pauvre du développement. La voie vers l''éducation patrimoniale comme action efficace serait favorable lorsque les chercheurs et professionnels arrivent à puiser leurs savoirs et à relever le defis de la patrimonialisation des savoirs. Cette vocation n''exclue t- elle pas l''interdépendance entre les conditions religieuses et touristiques du pays dans une politique de développement durable?
About the author
Toiwilou MZE HAMADI, Doctorant Ethnologie à l''Université de la Réunion, études supérieures de Philosophie (Maitrise) à Madagascar et de Gestion du Patrimoine Culturel (DEPA) à l''Université Senghor Egypte. Depuis 2005, Enseignant-Chercheur avec divers responsabilités. Actuellement Chef de département Tourisme (IUT), Université des Comores
